LA DOCTRINE DE LA JUSTIFICATION

La Parole de Dieu enseigne:
Que la Justification (ou régénération) est un acte de la grâce de Dieu par lequel le pécheur reçoit le pardon et la rémission des péchés et il est considéré comme juste aux yeux de Dieu par la foi au sang expiatoire de Jésus, se présentant à Dieu comme n’ayant jamais péché. (Psaume 32:1,2 ; Esaïe 1:18; Michée 7:19; Jean 3:3-8; Actes 13:38,39; Romains 3:24-30; Romains 4:6-16; 5:1,2; 2 Corinthiens 5:17,21; Galates 2:16; Ephésiens 2:8,9; Tite 3:5;1 Pierre 1:23).

La justification est l’acte de la grâce de Dieu par lequel le pécheur reçoit le pardon et la rémission des péchés et devient juste devant Dieu, par la foi au sang expiatoire de Jésus. Etant ainsi lavé de toute culpabilité du péché, le régénéré se tient devant Dieu comme n’ayant jamais péché. Totalement pardonné et les péchés oubliés maintenant, Dieu considère le racheté non sur la base “d’un mérite personnel mais à la lumière de ce que Christ avait accompli pour le genre humain à travers sa mort expiatoire sur la croix du Calvaire (Psaume 32:1,2; Esaïe 1:18; Michée 7:19; Actes 13:38).

Dans le but d’apprécier pleinement les profits du salut en Jésus-Christ, la faiblesse et l’état désespéré absolu de l’homme devraient être notés. L’homme étant incapable de trouver personnellement une solution à son problème de péché ou de changer sa destinée éternelle de damnation (Esaïe 58:8), la nécessité de la justification devient évidente.

Pour se conformer au standard de la justice divine, un prix échu devait être payé. L’homme manque à la fois de capacité et de pureté pour fournir ce prix. Cela exigeait donc le sacrifice de l’agneau de Dieu, qui n’a ni tâche, ni ride et n’étant pas corrompu en lui-même, pour payer la rançon nécessaire avec son sang pour l’expiation  des péchés de l’homme.

Il est instructif de noter ici que la nature pécheresse n’est une chose que l’homme peut traiter de lui-même ou par le mérite de ses bonnes œuvres (Ephésiens 2:8,9). De même que la circoncision ne peut pas justifier un Juif ni le baptême d’eau en païen, ainsi par le standard de la justice et la sainteté de Dieu, l’adhésion à un église ou la confirmation ne peut suffire pour justifier une personne. Seule la foi en l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ sur la croix peut assurer à l’âme pénitente la justification totale par la grâce au moyen de la foi en Jésus. Comme il est souligné plus haut, trois aspects de la question doctrinale ont besoin d’être examinés de près: la Rédemption à travers le sang de Christ, une Nécessité de la foi et une Evidence de Justification.

Dans Genèse 2:16,17 nous lisons: “L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras”. Les paroles indélébiles de Dieu ne peuvent pas être changées, tel que c’est révélé dans les Saintes Ecritures (Esaïe 55:11). “Le ciel et la terre passeront; mais mes paroles ne passeront point” (Matthieu 24:25).

Bien qu’Adam et Eve fussent physiquement présents dans le Jardin d’Eden après avoir mangé le fruit défendu, ils étaient spirituellement morts puis séparés de Dieu et de Son Royaume. Ils ne pouvaient pas mettre de côté ce verdict qui met l’accent sur l’insuffisance des œuvres de l’homme et des efforts personnels pour acquérir le salut, à moins que l’on ne naisse de nouveau (Jean 3:3). Cela nécessitait un Messie - celui qui est qualifié et sûr d’une haute intégrité pour répondre au standard divin et satisfaire ainsi l’impérieux jugement de Dieu.

Christ devint alors Celui qui a porté les péchés, sur la base de la provision de Dieu et de ce que dit l’Ecriture (Romains 3:25). Et il est la victime propitiatoire pour nos péchés; non seulement pour les nôtres mais aussi pour les péchés du monde entier (1 Jean 2:2; Actes 4:12). A travers l’œuvre de grâce accomplie par Christ, la solution fut donnée au problème du péché pour assurer la réconciliation de l’homme avec Dieu (Esaïe 44:22; Romains 5:9).

Bien que l’expiation faite par Christ sur la croix garantisse la provision universelle pour le salut du genre humain, provision dont on ne peut s’approprier que sur une base personnelle, il y a pourtant un élément nécessaire avant d’en profiter ; c’est la foi en Jésus-Christ. Le pécheur qui désire le salut doit nécessairement avoir la foi dans le sang de Jésus. Saint Paul le prouve dans son Epître aux Romains dans le chapitre 5 au verset 1: “Etant donc justifié par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ”. “Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent” (Hébreux 4:2; 11:6).

Ayant été sauvé par la foi en notre Seigneur Jésus, le racheté a des évidences dans sa nouvelle vie à montrer pour sa justification (2 Corinthiens 5:17). Avec cet espoir l’Apôtre Paul exhorte les Ephésiens convertis en ces termes: “Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; et marchez dans la charité, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur” (Ephésiens 5:1,2).

Avant sa justification, le pécheur avait les œuvres de la chair citées dans Galates 5:19-21; mais étant devenu une nouvelle créature le fruit de l’Esprit se manifeste dans sa vie (Galates 5:22,23). Donc, en parole, en conduite, en disposition et dans le style de vie, le racheté ressemble à Christ.

Le justification par les œuvres, étant un article de la religion de l’homme, est opposée la justification par la foi parce qu’elle nie la grâce de Dieu et déshonore le sang de Christ.

La référence dans l’Epître Générale de Jacques 2:14-26 pourrait être mal interprétée par celui qui lit de façon superficielle les Ecritures, lorsqu’il demande: “Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est morte?”

Ce point sur lequel l’apôtre Jacques met l’accent concerne les œuvres dont on se réfère dans le contexte et qui sont un complément de la justification par la foi.  Alors que l’Epître de Paul aux Romains, chapitre 4 est essentiellement doctrinale, et la pratique est basée sur la doctrine, celle de Jacques est essentiellement pratique et l’élément doctrinal purement fortuit.

Ainsi donc, bien que dans un sens l’homme soit justifié par la foi sans les œuvres, dans l’autre nous voyons “comment par les œuvres un homme est justifié, et non pas seulement par la foi”.  Justification par la foi devant Dieu et  justification par les œuvres devant les hommes. Il est clair qu’aucune d’elle n’exclue l’autre en réalité.